Né en 1946 à Maghnia (Algérie), Mahjoub Ben Bella s’installe en France pour poursuivre d’abord ses études à l’Ecole des Beaux Arts de Tourcoing, puis à l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris et enfin aux Beaux-Arts de Paris.
Ben Bella représente le pouls du nord de la France. Il joue un rôle important dans la vie urbaine, c’est un grand leader et un magicien visuel. L’artiste a peint 12 km de pavés, mettant en lumière « l’horrible Paris-Roubaix ». Il a peint 400 mètres carrés de façades au centre de la ville de Lille. Il ne manque aucun événement public : pièces de théâtre, Ballets du Nord, institutions locales, etc. C’est le genre de peintre qui peut intervenir et égayer l’espace public quand la ville perd ses couleurs.
Mahjoub Ben Bella a beaucoup appris durant son exil, mais n’a pas oublié sa culture d’origine ; il est engagé dans la version occidentale de l’art. C’est en profitant de ce double héritage qu’il peut définir son propre espace mental et physique dans son nouveau pays de résidence. Les signes de Ben Bella prennent leurs distances avec son langage graphique originel dicté par la calligraphie arabe, et chacune de ses toiles est une toute nouvelle aventure, un espace où l’artiste réinvente ou renouvelle la peinture.
Mahjoub Ben Bella est présent sur de nombreuses scènes artistiques depuis 1970 ; il a eu de nombreuses expositions dans le monde entier : en France, en Europe ou au Canada, aux États-Unis, en Angleterre, au Koweït, en Russie, en Égypte, en Jordanie, en Tunisie, au Maroc, etc.).
Comme trouvé et traduit dans ‘M. Ben Bella, « La musique des signes », 2003.