Pendant ces semaines de confinement, Galerie Jos Depypere pense à un moyen pour rapprocher l’art et ses collectionneurs. En ayant un aperçu de la vie quotidienne de nos artistes qui sont confinés dans leur maison et atelier, nous espérons pouvoir construire un pont imaginaire entre nos artistes et collectionneurs pendant ces temps étranges de Covid-19.
Qui est Giampaolo Amoruso? Giampaolo Amoruso (1961) peut avoir des racines italiennes, mais il a vécu, étudié et travaillé en Belgique toute sa vie. Sa passion pour le soufflage du verre débutera dans le champ de travail: « Les Cristalleries de Boussu ». Il deviendra élève de l’artiste et designer Claude Laurent à l’école des métiers d’art de la province du Hainaut à Mons où il est diplômé en verre en 1978. Passionné par l’art du soufflage du verre, il a commencé à se spécialiser dans diverses techniques de moulage du verre. En 1992, il installe son propre atelier à Boussu où il développe son propre style de soufflage de verre. Depuis 1996, Amoruso vit à Deerlijk où il crée de nouveaux objets chaque jour. Les sculptures d’Amoruso sont souvent colorées, mais parfois très sobres. Son savoir-faire détaillé et sa conception expressionniste sont caractéristiques du style d’Amoruso.
La situation actuelle a-t-elle changé votre vie quotidienne? Au premier regard, la situation n’a pas vraiment changé quelque chose dans ma vie de tous les jours. Comme d’habitude, je me rends chaque jour dans mon atelier. J’attendais avec impatience mon exposition au Musée du Verre de Charleroi, qui aurait lieu en mai. Heureusement, l’expo a été reporté au mois de septembre.
Pouvez-vous nous dire à quoi ressemble une journée typique dans votre atelier? J’ai l’habitude de me rendre chaque matin vers 7h30 à mon atelier pour allumer les fours. Ils prennent environ une heure pour être à la bonne température de travail. Entretemps je rentre pour préparer le petit-déjeuner pour ma femme et moi. Ensuite je retourne dans mon atelier pour commencer une nouvelle œuvre. Cela prend environ quatre heures. La fermeture des fours est toujours vers midi. L’après -midi une courte sieste de 15 minutes s’impose. Après je retourne pour continuer le travail à froid: dessins sur les œuvres et ensuite la gravure qui prend généralement plusieurs semaines. Le soir, je prends un peu de temps pour me détendre et jouer de la musique.
Est-ce-que le confinement a changé votre point de vue sur l’art?Je réfléchis quotidiennement à cette question. Jusqu’à présent, cela n’a pas changé mon point de vue sur l’art. Peut-être que cela changera, dépendant de l’évolution de la situation.
Croyez-vous que l’art peut aider les gend pendant cette période étrange? Bien évidemment, une société sans art et sans culture deviendra rapidement une société barbare.
Quel est la première chose que vous souhaitez faire quand tout cela soit fini? Faire une visite à la famille et boire un bon verre entre amis autour d’une table bien garnie.